dimanche 25 mai 2008

Entretien avec l'écrivain Dr Hugo Mitoire


Sur la Littérature et
la Médecine

Pourquoi avez-vous choisi Clermont de l’Oise pour vos vacances ?

D’abord, je suis né en Argentine, mais la famille de mon père est originaire du Nord et de Picardie. Je suis venu à Clermont visiter un ami qui m’est cher, le Dr Mario Sanguina, et pour rencontrer ma famille amiénoise.


Quand et comment naît votre intérêt pour la Littérature?

Mon intérêt pour la Littérature, naît dans mon enfance. A l’époque il était courant pour les parents, grands-parents ou oncles de raconter des fables, des histoires, des conversations avec des êtres imaginaires aux enfants. C’était une époque où il n'y avait pas des téléphones mobiles, des jeux électroniques ni de télévision, bien que la télévision existait déjà, peu des familles disposaient d’un poste dans le Chaco argentin. Écouter des histoires racontées par les anciens était du pur plaisir.

Chaque fois que nous écoutions une fable, une histoire ou une légende, notre imagination innocente nous transporté rapidement sur des lieux inconnus et fantastiques. Ces images occupaient nos pensés pendant toute la journée.

Votre vocation pour la Médecine est plus tardive?

Depuis mon jeune âge, j'ai été attiré par la Médecine. Après mes études secondaires, j'ai pris la décision de suivre ma vocation. J’ai suivi mes études universitaires de Médecine avec plaisir et enthousiasme car j'aimai vraiment ma vocation. Après sept ans d’études, à 24 ans j'ai obtenu mon diplôme puis je me suis spécialisé en chirurgie générale et vidéo chirurgie laparoscopique. J’ai exercé mon métier avec dévouement pendant 22 ans. Néanmoins à l’époque d’étudiant et puis professionnelle, je ne me suis jamais détaché de la lecture, je lisais pour mon propre plaisir.

Quand avez-vous commencé à écrire?

À un moment de ma vie j'ai commencé à ressentir le besoin d'écrire les choses de mon vécu ou peut-être de mon imaginaire. Ce lent éveil est rapidement devenu un vice et une nécessité impérative, peu à peu il a commencé à devenir une priorité.

Pourquoi aviez vous délaissé la chirurgie pour la Littérature?

Sans me rendre compte, je me suis retrouvé face à un dilemme entre deux choses que me réclamait du temps et du dévouement:
- L’une profondément ancré en moi par des années d'études et d’expérience professionnelle,
- l'autre, un monde a decouvrir plein de mystères, une attraction vers le nouveau.

Peut-être ce dilemme n'est pas incompatible dans d'autres esprits. Le médecin et écrivain Tchekhov, lorsqu'on lui a demandé sur la coexistence de la Médecine et la Littérature dans sa vie, il a répondu "La Médecine est ma femme et de la Littérature ma maîtresse». Dans mon cas, il s'est passé, je crois, quelque chose semblable à ce qui se produit habituellement dans la vie, je suis resté avec « ma maîtresse» la Littérature.

La décision de laisser la Médecine “votre famille” a-t-elle été difficile?

Cette décision n'a pas été douloureuse, mais elle a été lente et réfléchie. Le temps de la réflexion a servi à affirmer mes désirs et ma nouvelle destiné.
Je n'ai jamais senti le regret d’avoir fait des études de Médecine, ni d’avoir quitté la profession. J'ai fait ce que j'avais à faire, ce sont mes convictions, mes désirs et ma volonté qui m’ont fait changer de vie. La Médecine n’a pas été une perte de temps, pour moi a été un succès, une étape importante dans ma vie, j’ai été professeur agrégé. Mais maintenant, je suis heureux avec la Littérature.

Depuis quand avez-vous commencé à publier vos œuvres?

Depuis l’année 2000. A ce jour, j’ai publié cinq livres “autobiographiques” de terreur pour enfants. Dans mon tiroir j'ai encore sept autres livres en gestation que peu à peu commencent à voir la lumière.

Quel conseil pouvez-vous donner aux parents pour inciter à la lecture?

Un journaliste demanda à un grand philosophe, quel était la différence entre une personne qui lit et un autre qu'il ne le fait pas? Le philosophe répondu "c’est la même différence entre une personne vivante et morte"
Il ne fait aucun doute, la littérature ouvre les connaissances, élargit les horizons et rend les hommes plus tolérantes et plus réfléchies.
Il est important d'inculquer la lecture aux enfants avant les douze ou treize ans, car plus tard il sera plus difficile ou peut-être impossible de leurs inciter.

Photo: Dr Hugo Mitoire remet ses livres à M. Patrick Toussaint pour la bibliothèque de Clermont


MS

Aucun commentaire: