vendredi 18 avril 2008

Contrôler le déficit public, l'exemple canadien

Le 11 avril, Jean Chrétien, ancien Premier Ministre du Canada était l’invité de « Réforme Hebdo», animé par Jérôme Chartier.

Jean Chrétien, qui a dirigé le Parti Libéral Canadien pendant 13 ans, a débuté sa carrière politique en 1963 en étant élu député. Ministre des Finances entre 1977 et 1979, Ministre de la Justice entre 1980 et 1982, Jean Chrétien devient Premier Ministre du Canada en 1993 et le restera jusqu’en 2003.
Expert en économie, Jean Chrétien a endigué le déficit public du Canada qui s’élevait à 42 milliards de dollars.


Parlons réformes

Une période difficile à court terme pour de grands bénéfices à long terme

Lorsque Jean Chrétien est devenu Premier Ministre du Canada, le pays souffrait d’un déficit public de 42 milliards de dollars et représentait 16,2% du PIB.
L’objectif du Gouvernement de Jean Chrétien était de réduire ce déficit à hauteur de 3% et de réformer l’Etat à long terme.

Pour tenir ses engagements, Jean Chrétien a misé sur un programme réaliste et réalisable. Le budget de l’Etat de 121 milliards de dollars est passé à 101 milliards de dollars et des coupes budgétaires ont donc été opérées. Tous les ministères ont été touchés.

L’augmentation du nombre de percepteurs d’impôts a permis de remplir les caisses de l’Etat. De plus, des primes de départ en retraite ont été proposées aux travailleurs les plus âgés.

Lorsqu’avec l’aide de la croissance économique, l’Etat canadien est arrivé à produire un excédent budgétaire, la redistribution de ce surplus s’est organisée en trois mouvements. 50% de ce surplus a permis d’investir dans les programmes sociaux, les universités et la recherche. 25% ont permis la réduction d’impôts et les 25% restants étaient dédiés au remboursement de la dette.

Les réformes entreprises par Jean Chrétien ont été bien accueillies par ses concitoyens ayant compris assez facilement qu’il s’agissait « d’une période difficile à court terme pour obtenir de grands bénéfices à long terme ».

* * *

La parole aux internautes

Après la présentation de son action au gouvernement Canadien, Jean Chrétien a répondu à des questions posées à la fois par les internautes et relayées par Thierry Solère, président de la fédération numérique de l’UMP, et par quelques adhérents invités à assister à l’enregistrement de l’émission :

Question des internautes

  • Les réformes sont incontournables et urgentes, comment les rendre stables même si le Gouvernement change ?

Jean Chrétien, a donné sa vision des choses, pour lui, les déficits ne doivent pas être davantage creusés. Il convient même de diminuer certaines dépenses pour garder un niveau de déficit qui puisse être résorbé.

  • Comment gouverne t on 10 années avec 3 majorités consécutives ? A-t-il été simple pour vous de créer des groupes unis et solidaires ?

Le système politique Canadien prévoit beaucoup de rencontres et réunions entre le gouvernement et ses parlementaires. Ainsi, l’exercice d’expression du Premier Ministre devant la chambre des communes était une performance habituelle et fréquente qui permettait d’entretenir le lien nécessaire au bon exercice du pouvoir.

Questions des adhérents

  • Christophe : De quelle façon avez-vous réussi à créer de la croissance génératrice d’emplois ?Avez vous usé de mesures spécifiques ?

Le Canada a beaucoup investi dans les universités et a ainsi crée 2000 chairs d’excellence permettant de passer « de la perte des cerveaux au gain des cerveaux ». pour Jean Chrétien, « la compétition de demain est dans les cerveaux » et dans la capacité à les créer et à leur donner des outils capables de développer de la compétitivité. Le fondateur du groupe « Blackberry » est par exemple canadien et a effectué son cursus dans une université canadienne.

  • Robert : Les réformes structurelles se sont apparemment faites de manière plus naturelle au Canada qu’en France. Pensez vous que ce soit du au faible taux de syndicalisation de la France ?

Il est vrai qu’il y a davantage de syndicalisation au Canada qu’en France. La France a aussi de particulier que la majorité des décisions sont prises à Paris alors qu’au Canada, il existe des gouvernements territoriaux.

  • Philippe : Que pensez vous du déficit de système de santé agrégé dans le budget de l’Etat ?

Il s’agit d’un domaine ou l’équilibre budgétaire est forcément très fragile du fait du vieillissement de la population. Le système de santé canadien est public et est entièrement financé par les taxes. Le système français est bon mais devra être réformé pour résorber son déficit.

Les chiffres de la semaine
  • 111,92 milliards de dollars : c’est le prix du baril de pétrole à la date du 9 avril
  • 2% du PIB : c’est l’objectif de déficit pour 2009
  • 3,7% du PIB : c’est l’objectif de croissance mondiale, la France prévoit entre 1,7% et 1,9% de croissance.
  • 8% : c’est le taux de syndicalisation en France en 2005, la moyenne européenne est de 25%.
  • 945 milliards de dollars : c’est le montant estimé de la crise bancaire selon le FMI.
  • 6,1% : c’est l’augmentation du nombre d’embauches en 2008 par rapport à 2007.
  • 166 : c’est le nombre de mesures économiques annoncées devant le Conseil de Modernisation des Politiques Publiques.


dimanche 13 avril 2008

La France et la question Afghane

L’annonce faite par Nicolas Sarkozy, sur l’envoi de troupes françaises supplémentaires en Afghanistan a fait l’objet d’une motion de censure des parlementaires PS. Aussi, Frédéric Lefebvre se félicite de cet épisode qui sera sans doute l’occasion pour la Gauche de clarifier sa position sur l’Afghanistan. Abandonnent-ils la ligne de Lionel Jospin en 2001 qui appelait au débat sans vote ou rejoignent-ils la position de Jean Pierre Chevènement, le seul défendant une motion de censure ? A la veille de la Présidence française de l’Union Européenne, la majorité ne tient pas à ce que la France soit le seul pays à se désengager en Afghanistan.

L’UMP est choquée que, pour le PS, le débat sur les droits de l’homme s’arrête aux portes de l’Afghanistan. La majorité ne veut pas que la France rende les armes devant Al Qaïda, que les femmes soient de nouveaux obligées de porter la Burka, que les trafics de drogue entre le Pakistan et l’Afghanistan s’intensifient.

Le programme d’actions de l'UMP (extrais)

Relancer l’action politique


1.
Restructuration des fédérations

  • Remplacement des Secrétaires départementaux défaillants
  • Mise en place de la culture du résultat avec élaboration d’un tableau de bord et d’un contrat d’objectifs spécifiques aux fédérations

2.Renouvellement anticipé des cadres locaux (Election durant la deuxième quinzaine de novembre 2008)

3. Réorganisation de la présence de l’UMP à l’étranger

4. Tournée d’audit dans les grandes villes perdues (Toulouse, Strasbourg, Lyon, Reims, Metz)

5. Ancrage de l’UMP dans les quartiers populaires par l’installation systématique de permanences

6. Lancement d’un vaste plan de formation des cadres et rénovation de l’ANDL

7. Lancement d’une campagne d’adhésion et généralisation du contrat d’adhésion sur 5 ans (carte 55)

8. Renouvellement et détermination de nouveaux objectifs pour les Jeunes Populaires

9. Réactivation des Jeunes Actifs

10. Sélection des futurs candidats et organisation de leur formation afin de mettre un terme aux parachutages tardifs

11. Création d’une grille disciplinaire

12. Tournée des partis réformateurs et de centre droit de l’Union européenne, en particulier dans les pays nouveaux entrants et de l’Europe de l’Est


Ouvrir le débat et favoriser la démocratie interne

1. Désignation des futures têtes de liste régionales par vote des adhérents un an avant l’élection

2. Organisation d’une convention sociale, jeudi 12 juin 2008 à la Mutualité ouverte à l’opposition et aux partenaires sociaux afin de déterminer un plan d’action au sujet des travailleurs pauvres, du temps partiel subi et des petites retraites notamment

3. Organisation d’une réunion des nouveaux adhérents, samedi 24 mai 2008, salle Gaveau

4. Organisation des Universités d’été à ROYAN, sous chapiteau, sur le thème de la présidence française de l’Union européenne

5. Réorganisation des supports de communication de l’UMP (magazine, bulletin, site internet)

6. Lancement d’une campagne de levée de fonds

7. Recherche d’un nouveau siège national plus fonctionnel et plus ouvert

8. Mise en place de la Fondation pour la République


Le calendrier des élections internes.

Le Bureau Politique a décidé d’avancer le renouvellement des instances locales dans un souci d’efficacité à l’automne prochain. Sont concernés : les délégués et les comités de circonscription, les comités et les présidents départementaux.
Seront également organisées les élections du Conseil National.

La ratification des décisions disciplinaires prises au cours des campagnes municipales et cantonales, en vertu de l’article 34 de nos statuts.

Le Bureau Politique de l’UMP a sanctionné les candidats dissidents ou déloyaux lors des dernières échéances électorales, en association avec les fédérations concernées. Les sanctions, pouvant aller jusqu’à trois ans de suspension du Mouvement, leur interdisent de se présenter aux élections internes du Parti.

Edouard COURTIAL a présenté une note de cadrage, proposant la mise en place de contrats d’objectifs pour les fédérations :
1/ Mise en place de contrats d’objectifs pour les adhérents
2/ Mise en place d’une évaluation des fédérations et du Secrétaire départemental, sous la forme d’un tableau de bord qui se basera notamment sur l’animation par les secrétaires départementaux de leur fédération et sur leur participation aux réunions des instances nationales


Communiqué du 9 avril 2008

samedi 5 avril 2008

Impôts régionaux : la vérité


Face aux assertions des dirigeants socialistes qui affirment que la gauche, au niveau local n’a pas accru la pression fiscale, Roger KAROUTCHI, Secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement et Président du groupe Majorité Présidentielle au Conseil régional d’Ile-de-France rappelle que depuis 2004, les impôts régionaux ont augmenté de plus de 30 % sur l’ensemble de la France, ce qui représente un prélèvement supplémentaire de 2 milliards d’euros par an pour les contribuables.

En Ile-de-France, l’augmentation des impôts régionaux atteint même 60 % depuis 2004, ce qui correspond pour cette seule région à un prélèvement supplémentaire de 450 M€.

De même, avec la hausse de la part modulable de TIPP, ce sont 500 M€ supplémentaires qui sont prélevés chaque année sur les automobilistes de l’ensemble de la France.

Voilà des mesures imposées par les exécutifs socialistes des régions qui contribuent à rogner de manière considérable le pouvoir d’achat des Français.

vendredi 4 avril 2008

Garder son enfant à Clermont

M. le Maire de Clermont a démontré au conseil municipal de mercredi 2 avril qu’il n'était vraiment pas décidé à faire des efforts, nonobstant sa fonction d'élu pour tous les clermontois.

Il a mélangé la politique locale à celle de notre Président, il a tenu des propos déplacés malgré son salaire, nous le rappelons : payé par tous nos concitoyens, en prime une voiture de fonction.

Un minimum de respect de l’autre est indispensable pour soutenir le système démocratique.

Pendant la séance il a été interpelé par l’opposition sur le rôle de certains maires adjoints et notamment le rôle du maire adjoint chargé du " temps de l'enfant"

Réponse :

« Cela ne concerne uniquement que les enfants scolarisés »

Les autres plus jeunes qui ne vont pas encore à l'école, ne font-il pas partie des enfants de Clermont ? Pourquoi le temps de l'enfant ne les concerneraient-ils pas ?

Il y a de plus en plus de jeunes couples parents des bébés travaillant sur Paris qui s'installent à Clermont. Ils ont vraiment de grosses difficultés à trouver une solution pour faire garder leur « petit bout » souvent pour une durée de 10 heures par jour, c'est un vrai problème de société!

M. le Maire ne pourrait-il pas trouver des solutions pour ces tout-petits qui ne vont pas encore à l'école dont les parents ont les mille peines à trouver un moyen pour les faire garder ?

Il n'y a plus de place en crèche, les assistantes ne sont pas assez nombreuses et très souvent n'ont pas de place à offrir pour garder les tout-petits. Nous avons des familles désespérées cherchant une assistante maternelle pour leur enfant, ils ne trouvent aucune place disponible dans le clermontois !

M. le Maire n'a pas abordé le sujet de l'adhésion au Relais GEP des assistantes maternelles agrées, c'est un désir qui reste fort pour les parents et pour les assistantes maternelles. Nous espérons que cela pourra se concrétiser.

Dans son programme, M. le Maire socialiste, promet de créer une nouvelle halte garderie, ce n'est pas une structure d'accueil adaptée aux enfants dont les parents partent travailler toute la journée. Il est adéquat que pour laisser son enfant quelques heures!

M. L. Ollivier, maire de tous les clermontois doit réagir. Tel est l’impératif de sa fonction de premier élu communal.